Moulin de Roudon

(Moulin à farine, à papier, à farine)

 

Le moulin fut construit sur le fief de Roudon appartenant à l'abbaye de Fleury de Saint-Benoit-sur- Loire. A l'origine, il servait à moudre des grains pour les transformer en farine.
Dans le 2e/3 du XVe siècle, le sieur BOULUE exploitait le moulin à papier de Roudon. Ensuite, ce fut Chlarles RIEN.

En 1608, le moulin a été reconstruit entièrement car emporté par une inondation.


En 1641, l'abbaye de Fleury vend ses biens et terres de Roudon et la Challerle (lieu-dit situé sur l’actuelle commune de Huisseau-sur-Mauves) au seigneur de Prélefort et Longueveau (lieux-dits situés sur les actuelles communes de Chaingy et Huisseau-sur-Mauves). Frédéric de CANAYE. De par cette vente, Roudon et la Challerie sont devenus des arrière-fiefs de l'abbaye de Fleury.

En1688, les terres et biens de la seigneurie Prélefort, Longueveau, la Challerie et Roudon sont vendus
à Pierre MENAULT seigneur d'Oinville et Porte-Manteau Ordinaire du Roi.

De 1697 à 1714, il baille le moulin ou maître papetier de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, Jean ROUILLON-BEAUJOUAN. Il fait faire de gros travaux de réfection pour le remettre en état de fonctionner et des travaux d'entretien sur les Mauves allant des moulins de Prélefort à Roudon.

En 1714, Pierre MENAUL T revend ses acquisitions de 1688 à André de FLACOURT.

A partir de 1715, la veuve de Jean ROUILLON, Françoise BEAUJOUAN, épouse en 2e noce le marchand papetier Jean COQUILLE (fils de papetier du Cluseau, paroisse de Chasseneuil, diocèse de Bourges), fermier-exploitant du moulin à papier de Roudon. En 1726, il travaillait avec le maitre- papetier Jean BLANCHARD et 5 apprentis papetiers (dont Guillaume BEAUJOUAN père, les sieurs DUBOIS et DELORME, François MORILLAT).

Vers 1733, date du décès de Jean COQUILLE, avec seulement 2 garçons papetiers (Mathieu MEUSNIER et Jean BONNET, l'activité du moulin semble être en diminution.

De 1734 à 1737, les affaires reprennent et la seconde femme de Jean COQVILLE. Anne GIBORDEL. cousine de FrançoiSe BEAUJOUAN ( 1ere femme de Jean COQUILLE, son mari) exploite le moulin avec son second mari, François LESOURD, fils ' d'un marchand papetier de Courcay-en- Touraine. Ce dernier s'entoure de 3 ouvriers et d'un apprenti papetier (Etienne TIBOU. Jacques FABULET. Jean CORNILLAU et Guilloume BEAUJOUAN fils).

A partir de 1738, Anne GIBOREL exploite le moulin de Roudon avec son 3e époux. le papetier François PASQUIER; ils s'entourent de 4 apprentis ouvriers: les sieurs ROCHAIS et FLETY, Louis LEBRUN et Etienne TIBOU.

En 1743, André de FLACOURT lègue ses biens à sa nièce et filleule Angélique Andrée Christine de FLACOURT qui se mariera en 1765 avec le Comte de THIVILLE et seigneur de Séris (actuellement situé en Loir-et-Cher).

A partir de 1744, François PASQUIER. veuf d'Anne GIBOREL. exploite le moulin avec sa seconde femme Marie DURAND.

Vers 1750, veuve de François PASQUIER, Marle DURAND épouse en 2e noce le papetier André LESOURD, frère de François LESOURD, ancien exploitant du moulin de Roudon. Les époux LESOURD-DURAND l’exploiteront jusque dans le 2/3 des années 1760; à la même époque, ils étaient propriétaires du moulin à tan du Grand Moulin de Clan.

En 1791. le moulin à papier de Roudon est exploité par le papetier orléanais PERDOULT (exploitant du moulin à papier des Deux-Roues en 1794).

En 1794, le propriétaire exploitant est le sieur BOUILLY qui emploie 4 ouvriers.

En 1803, le moulin appartient ou sieur MAYEUX, demeurant à Paris. A cette date, il ne fonctionne pas.

En 1811, le sieur MAYEUX a affermé le moulin à papier au sieur FAILLE qui y fait travailler 8 ouvriers.

Vers les années 1820, Joseph MELOTTÉ, marchand de farine orléonais (également propriétaire des moulins de Pantin et Mabray) achète le moulin de Roudon. Il est probable que ce soit à cette époque qu'il fut transformé en moulin à farine.

En 1865, la famille GILLET se porte acquéreur des moulins de Roudon et Mabray. Elle le vend dès 1868 à Emile BOUGUEREAU.

Au début du XXe siècle, Henri COURATIER-GILLET est propriétaire des moulins de Roudon et du Grand Aulnay.

Le moulin de Roudon arrêta ses activités meunières entre les années 1952 et 1955.

Peu de temps après, le propriétaire du moulin, un malgache, faisait venir du manioc de Madagascar pour y faire du tapioca et de la vanille (elle était emballée dans des pots en verre): pour cette petite entreprise, il y avait trois employés.