Moulin de Cropet

(Moulin à papier et à farine)

 

Situé sur les terres de l'évêque d'Orléans et du Chapitre-collegial Saint-Liphard de Meung. le moulin de Cropet fut converti en moulin à papier dès 1460.

Au début du XVIIe siècle, il servait à moudre les grains (et ce jusqu'en 1960 , date de cessation de son activité). Appartenant à la famille PROVENCHÈRE, elle la céda en 1652 à Guillaume MORET- ROUGNON, exploitant des moulins banaux et du moulin neuf.
Un des fils de Guillaume MORET-ROVGNON. Guillaume MORET-FAUÇON le jeune, exploitait en 1669 le moulin à farine des Deux-Roues .
En 1676, à la mort de Guillaume MORET père, le moulin n'était plus en état de fonctionnement. Ses héritiers ont vendu 4/12 du moulin à Mathias DISME-BONVALLET, originaire de Beaugency (à cette date, il aurait exploité le moulin des Marais puis, de 1667 à 1693 celui du moulin neuf), pour y effectuer, ensemble, les travaux nécessaires.

En 1695, à la mort de Mathias DISME, Julien MORET, fils de Guillaume MORET-ROUGNON et Anne LINCHET (leur fille Philippe MORET s'est mariée avec Jean COUSTÉ, fils des exploitants du moulin à farine de Garance), sa seconde épouse, acheta aux héritiers DISME les 4/12 du moulin de Cropet.

En 1713, Jacques LEMAÎTRE (fils d'Aignan, fermier-exploitant du moulin à farine des Deux-Roues en 1705 et futur propriétaire du moulin de Mabray) est fermier-exploitant du moulin de Cropet.

En 1713, à la mort de Julien MORET, ce fut une de ses 3 filles Marie-Anne, épouse de Jean BLANDIN, qui hérita du moulin de Cropet. Elle le bailla à ferme à sa sœur Catherine, épouse Georges MEUNIER (leur fille Catherine MEUNIER épousa Pierre POMBLA, petit-fils maternel des exploitants du moulin à farine de Garance) qui l’aquérirent vers 1730 (également propriétaire du moulin de Mabray de 1710 à 1713). Le moulin resta dans la famille jusqu'à la veille de la Révolution
Française.

En 1768, il semblerait que le meunier Pierre TOURNOIS-POMBLA en était le fermier-exploitant, ainsi que de 3 moulins de l'évêque d'Orléans (les 2 moulins banaux de la ville et le moulin neuf).

En 1791, le propriétaire du moulin de Cropet est un orléanais, Nicolas Melchior GARNIER du Breuil. Il le loue au Juge de Paix du canton de Meung, Pierre POMBLA, lui-même le sous-louant pour 9 ans à Guillaume MEUNIER-LEGENDRE, marchand épicier de Meung-sur-Loire.

Quelques années plus tard, Robert COLAS des Francs, résidant à Orléans, devient propriétaire du moulin. Il le garde peu de temps car il le cède en 1799 à Martin BIGOT-REGNAULT, négociant d'Orléans. En 1803, il le baille à ferme au sieur COUTÉ-BIGOT.
Il reste dans la famille BIGOT jusqu'en 1824, date à laquelle Jean POISSON-ALLIOT, meunier - marchand de farine de Meung s'en porte acquéreur.

En 1833, il fait quelques travaux de réfection sur le moulin.

En 1847, la veuve POISON-ALLIOT vend à la commune la basse-cour du moulin de Cropet pour le casernement des chevaux de la 1ere brigade de gendarmerie de la ville.

En 1860, elle vend le moulin, ses dépendances et jardins à Louis-Joseph POMBLA-COLLIGNON, constructeur de wagons pour les Chemins de Fer et propriétaire du château Saint-Pierre (actuellement la Mairie de MEUNG-sur-LOIRE) ;Il sera maire de Meung de 1878 à 1883 et Conseiller Général du Loiret.

Dans l'inventaire de 7 Octobre 1880 le moulin de Cropet comptait 3 paires de meules, il avait une force brute de 3,30 chevaux vapeurs avec une chute d'eau de 1,10 mètres.Il est passé moulin à cylindres vers 1900.

Au début du XXe siècle, La veuve HERBAUDIÈRE-ALLIOT (également propriétaire du moulin de Basmont) acquiert le moulin de Cropet.

En 1916, le meunier Edouard DELAVEAU-BRETON achète le moulin.

En 1923, le moulin entre dons la famille BARRET, meunier et propriétaire des moulins du Fort et de L’Ardoise.C'est Adonis Barret qui faisait tourner ces trois moulins.

Le moulin de Cropet cesse définitivement ses activités à la fin des années 1960 après avoir servi pour le stockage de sacs de blé pour plusieurs moulins de magdunois dont le moulin du Coutelet.A l’époque les meuniers devaient stocker un certain nombre de quintaux de blé pour l’état(en cas de pénurie) suivant la taille du moulin.

A ce jour le moulin appartient à la famille Pichon qui en a fait son habitation.

Passionné par l'histoire des moulins de la région les propriétaires prêtes une partie du moulin à l'association AS3M pour mener a bien notre pojet : Faire revivre la meunerie à Meung sur Loire.


Sources: AMMs/L 1G18, 1G31; O.GENTY; Ph.GENTY; ADL, 3e9131.