Moulin de Flix

Flit ou Flis
(Moulin à Farine)

 

Un moulin est mentionné à Flit dès janvier 1301, lors de la fondation du chapitre de l'église Notre-Dame de Cléry. Le moulin avec ses dépendances restèrent la propriété des chanoines de Cléry jusqu'à la suppression du chapitre en 1790, période à laquelle il fut vendu comme bien national.

Le moulin actuel doit dater du milieu du 19e siècle et se compose d'un corps de bâtiment. Au sud, la partie moulin se compose de l'abri de la roue accolé au pignon. La partie nord est occupée par l'habitation.
A l'est, le four à pain possède une toiture propre. A l'ouest, un bâtiment a été ajouté postérieurement et masque l'entrée d'origine du moulin. Les vannes contrôlant l'arrivée d'eau pouvaient être actionnées directement de l'abri de la roue. Cette dernière, à aubes de type Sagebien, est en bois et métal.


Le mouvement de la roue est transmis verticalement grâce à un système de roues dentées. Les engrenages actionnaient la meule ainsi qu'un arbre de transmission équipé de poulies qui permettaient le fonctionnement de divers appareils annexes à la mouture (bluterie, tarare, l'aplatisseur). Le blé pouvait être monté à l'étage soit à l'aide d'un monte-sac, soit grâce à des sangles à godets. Mécanisme du début du 20e siècle.

En 1613 nous retrouvons aussi la trace du moulin de Flix (Flit ou Flis) propriété du Prieuré de la Madeleine (Orléans).

Jean Fleury (1613-1679), arpenteur juré au baillage d’Orléans, fut sollicité par Magdaleine Bégon, qui fut prieure de 1636 à 1643, afin d’établir un relevé des biens fonciers et des ressources du couvent…Divers lieux ont ainsi été recensés :
La majeure partie des possessions du prieuré se situaient sur la commune de Meung-sur-Loire qui était alors divisée en deux paroisses (St Nicolas et St Pierre).

Jean Fleury établit une carte précise des fermes et surfaces taxées par :le Cens, qui était une redevance annuelle, tant en espèces qu’en nature due au seigneur pour la concession d’une terre ; la Dîme, qui était la dixième partie des produits de la terre ou du revenu d’une industrie rurale, comme la mouture du blé.

Sur les six moulins appartenant aux religieuses, deux étaient situés sur les Mauves (rivières étroites se jetant dans la Loire, à l’est du bourg de Meung) : le moulin de la Nivelle à Meung et le moulin de Flix sur la Mauve à Huisseau-sur-Mauves (commune située à quelques kilomètres au Nord-Ouest de Meung. Un moulin se trouvait sur la Trève, le moulin Trouvé, à Montreau, à 6 kilomètres au Sud-Est de Lorris, en limite de la forêt d’Orléans.

Enfin trois moulins étaient situés sur le Loiret : les moulins Saint Julien, les Béchets et celui de La Mothe ;
outre les six moulins sus cités, le couvent possédait une soixantaine de lieux de rapport : des fermes, des métairies et des maisons à l’intérieur de la ville d’Orléans.